Bref Historique de la Famille Mertens de Wilmars

La généalogie de la famille Mertens nous permet de remonter jusqu’au milieu du XVIème siècle du côté de Rossem près de Wolvertem (aujourd’hui en Brabant Flamand). Nous y rencontrons un certain Quirinus Mertens dont le second fils, Marinus, est repris comme fermier et sera échevin de Wolvertem en 1660. Notre famille descend de son second mariage, avec Anne DE BREUCKER en 1638 après son installation à Wolvertem.

Deux enfants de Marinus et Anne nous mènent plus loin: Jean (1639-1703) et Pierre I (1642-1723).

Jean épouse Jeanne VAN DER WILT et déménage vers Londerzeel dont il sera échevin. L’aîné de leurs 6 enfants, Pierre (né vers 1660) épouse Jeanne DE COCK ou DE COCQ, issue d’une famille de bateliers de Malines. En 1693, ils sont repris dans l’Office fiscal du Brabant comme vivant avec 3 enfants et 3 domestiques. Une de leur fille, Jeanne-Marie (Ramsdonck 1687) épouse Henri DE WIT. Le couple aura une fille, Marie-Claire (Puurs 1712 – Boom 1777) qui épousera son cousin au 4ème degré Pierre II MERTENS.

Pierre I MERTENS épouse Françoise SCHEERS et s’établit à Londerzeel. Ils auront 7 enfants. Josse (Judocus, Joos ou Joys – Londerzeel 1679-Rumst 1746) épouse Catherine VERSTREPEN, issue d’une importante famille de briquetiers de Rumst. L’ascension sociale de la famille est confirmée par plusieurs actes de propriétés et par l’inhumation des époux dans l’église de Rumst. Josse est batelier et son affaire prospère grâce à son alliance avec les briquetiers. Pierre II (Rumst 1710), leur fils aîné, épouse donc sa cousine avec dispense de consanguinité. Il déménage vers Boom et rachète le bateau de son père. Ils auront 7 enfants dont Jacques (Boom 1741-1774), batelier également, qui épouse Jeanne DE PROST.

Le couple MERTENS-DE PROST aura 4 enfants dont Michel-François (Boom 1771 – Bruxelles 1840), batelier, qui épouse Catherine VAN DAMME. Cette dernière est fille d’un brasseur, Pierre VAN DAMME et c’est sans doute par là que viennent les générations de brasseurs qui vont suivre. C’est également via les VAN DAMME que l’on peut remonter la généalogie vers les VAN REETH (voir Nous descendons tous de Charlemagne).

Pierre III MERTENS (Boom 28 Prairial an IV – 1852) est le premier fils de cette union. Il apprend sans doute le métier de brasseur de son grand-père maternel mais ne reprend pas la brasserie familiale qui continuera a être exploitée sous le nom VAN DAMME jusqu’à la fin du XIXème siècle. Il fonde un brasserie à Boom. Il épouse en première noce Marie-Dorothée MEREMANS (1797-1834) et en seconde noce Sophie van REETH (1799-1887 – également descendante des van REETH rencontrés plus haut, grande famille de briquetiers de Boom). Par cette alliance, Pierre III est élu au conseil communal de Boom de 1840 à 1845.

Le couple MERTENS-MEREMANS eut 7 enfants dont l’aîné se prénommait François-Charles (Boom 1825-Kruibeke 1901). Dès ses quinze ans, François-Charles est associé à l’exploitation de la brasserie mais sa volonté de moderniser celle-ci le fait entrer en conflit avec son père. En 1848, il quitte Boom et rachète une petite brasserie “De Sonne” (le soleil) à Kruibeke. La brasserie de Boom sera exploitée par Henri-Melchior, jeune frère célibataire de François-Charles, au décès de son père en 1852, puis, à sa mort en 1865, par ses sœurs Rosalie et Pauline.

François-Charles MERTENS épouse en 1848 Ida VAN GOETHEM dont il eut 5 enfants. François-Charles, notamment à la lecture des découvertes de Pasteur, modernise la brasserie et fonde puis préside jusqu’à sa mort en 1901 le Cercle Intime des Brasseurs. Ce cercle sera notamment à l’initiative de l’École supérieure de brasserie rattachée à la Faculté des sciences agronomiques de l’Université de Louvain.

D’un autre côté, François-Charles entame une carrière politique: en 1855, il devient bourgmestre de Kruibeke et le restera jusqu’en 1872. Il siège ensuite au Conseil Provincial jusqu’à sa mort en 1801.

Son fils aîné, Henri MERTENS (Kruibeke 1851 – 1920) qui épouse Marie-Josèphe ERIX (Puurs 1851 – Kruibeke 1926), tout en continuant à faire prospérer la brasserie familiale, se lance également dans la politique: il est élu conseillé communal en 1890, échevin en 1891 et bourgmestre de 1894 à sa mort. Il est également élu sénateur en 1900 pour l’arrondissement Dendermonde-Sint Niklaas et sera régulièrement réélu par la suite. On lui doit la première intervention au Sénat en néerlandais.

Le couple MERTENS-ERIX aura 14 enfants: Maria, Ida, Adolphe, Albert, Mathilde, Alice, Charles, Joseph, Hélène, Victor, Eugène, Marguerite, Marie-Henriette et Antoine. Adolphe décède en 1911 et Joseph meurt en bas âge (4 ans). Charles meurt au champ d’honneur en 1918. Le nom MERTENS de WILMARS est attribué par arrêté royal du 1 janvier 1950 aux fils d’Albert (décédé en 1942). Et ensuite accordé par arrêté du 1 avril 1952 aux trois fils survivants du couple MERTENS-ERIX (Victor, Eugène et Antoine) et à leur descendance.

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